Le Luxembourg, le Qatar, Bygmalion et Centuria

Les Jardins de Galatee. Photo ET

Le Luxembourg, le Qatar, Bygmalion et Centuria

Tout doucement la France pourra se détourner des émotions des élections européennes, pour délacer les nœuds de l’affaire Bygmalion, dans laquelle le Parti UMP a déjà vu son Président Jean-François Copé démissionner.

C’est une histoire de porte tournante à première vue, d’affairisme d’Etat classique, qui brouille les lignes de démarcation entre public et privé, et où l’on retrouve les opérateurs des deux côtés. Et si souvent par simple opportunité, sinon par dessein la loi n’est plus de leur côté. Et l’enquête judiciaire est lancée.

Bygmalion est un des maillons.

Selon « Le Point » cette société de communication a œuvré pour la campagne présidentielle de l’UMP en 2012’ Elle était rémunérée pour un total de 8 millions euros. Il n’y aurait pas eu d’appel d’offres et les niveaux de prestation rapportés ne justifieraient pas ces sommes. Un reportage de TV5 en donnait un exemple aujourd’hui: une réunion organisée pour 250 personnes dans des locaux (2 salles) qui sont loués d’ordinaire à 17.000 euros environ, et ont dû constituer le prix de revient essentiel de l’évènement, a été facturée 680.000 euros environ. Soit 30 fois les coûts. Il y aura des choses à expliquer. L’affaire se corse quand on sait que les fondateurs de Bygmalion s’appellent Bastien Millot et Guy Alvares, qui ne sont d’autres que d’anciens collaborateurs proches de Jean-François Copé.

Bygmalion et le Qatar

Le Monde rapporte : « Le Point évoque particulièrement « le mystère sur l'origine des fonds »de Bygmalion. L'entreprise aurait fait un montage financier complexe avec la société luxembourgeoise Centuria Capital, un « fonds d'investissement de plus de 4 milliards d'euros largement abondé par les Qatariens », selon l'hebdomadaire.

Le patron de ce fonds aurait notamment servi d'intermédiaire lors de « la vente de deux joyaux appartenant à l'Etat » – l'hôtel Kinski et le centre de conférences Kléber –, lorsque M. Copé était ministre du budget ».

Selon leurs propres informations,  Centuria Capital a contribué 1,594 millions d’euros à la création de Bygmalion.

Le Qatar et le Luxembourg

Ce sera avec nostalgie, oh ironie du sort, que l’on contemplera le feu secret bancaire luxembourgeois me semble-t-il. Quoiqu’il reste des traces de ceux qui ne savaient pas son mode d’emploi. On lira donc dans le registre de Commerce du Grand Duché de Luxembourg qu’un certain Guy Alves faisait partie des Administrateurs ….

Centuria Capital Développement Durable S. à r..l. (C2D2), Société à responsabilité limitée,

(anc. Vauban Alpha S.à r.l.). 01.08.2007

Siège social: L-1728 Luxembourg, 14, rue du Marché-aux-Herbes

Administrateurs :

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- M. Guy Alves, né le 7 septembre 1972 à Paris, France, ayant son adresse professionnelle au 203, rue du Faubourg

Saint Honoré, 75008 Paris, France. (01,08.2007)

http://www.etat.lu/memorial/2007/C/Pdf/c2090259.pdf#Page=42

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- M. Guy Alves, né le 7 septembre 1972, à Paris, (France), ayant comme adresse professionnelle le 203, rue du faubourg

Saint Honoré, F-75008 Paris, a démissionné de son mandat de gérant avec effet immédiat; (30.11.2007)

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http://www.etat.lu/memorial/2008/C/Pdf/c0852084.pdf#Page=43

Centuria Capital Luxembourg S.A., Société Anonyme.

Siège social: L-1728 Luxembourg, 14, rue du Marché-aux-Herbes.

R.C.S. Luxembourg B 144.076.

Centuria Capital Villes Vertes (C2V2) S.à r.l., Société à responsabilité limitée,

(anc. ALMATY I Luxembourg S. à r.l.).

Siège social: L-1728 Luxembourg, 14, rue du Marché-aux-Herbes.