Friday, January 25, 2013

SREL: Les Contes d'Hoffmann (et de Juncker).

  La Commission gondole


SREL: Les Contes d'Hoffmann (et de Juncker).

L'opéra fantastique a connu des nouveaux développements. Charel Hoffmann est venu ajouter un peu de gravitas dans les fantaisies exhibées lors des premiers actes. L'inégalable frère d'armes (eh oui, nous avons gagné la guerre froide!), a fait pâlir la prestation de ses 2 successeurs pékins, qui l'avaient précédé devant la Commission.  Avouez, quel opéra confus, où  vos successeurs vous précédent. Il faudrait réarranger les actes.

Aussi vous dis-je encore une fois: cette affaire des écoutes est un faux problème créé par notre Premier, (qui sera entendu le dernier), pour détourner l'œil inquisiteur de la nation qui se posait sur Livange et Cargolux. Sauf qu'il arrive ce qui doit arriver aux apprentis sorciers: d'habitude ils perdent le livre des recettes magiques, et la machine infernale s'emballe.

Mais revenons à la mise en scène sous la direction d'Alex Bodry, flanqué de ses deux metteurs en scène délégués. Plusieurs progrès très nets depuis les premiers épisodes de la pentalogie (Si M. Santer pentait) méritent nos applaudissements, pas la standing ovation cependant. D'abord le cadre était nettement plus solennel. Fini les tables IKEA plastifiées du premier acte. Je pensais qu'elles étaient là pour suggérer  qu'une séance de waterboarding pourrait survenir à n'importe quel moment. Nous savons maintenant que la mise en scène savamment  disperse de tels éléments  visuels suggestifs comme charpente psychologique de l'œuvre. Mais on ne procèdera pas à l'acte.

Ici on faisait dans le chêne, c'est plus présentable, quoique moins amusant. Car quelqu'un m'a dit que là où il y a du chêne, il n'y a pas de plaisir. Les costumes étaient tous d'époque , ca 1983. Le dialogue était sans doute volontairement laborieux, et plat comme une crêpe mélancolique quant au fond, mais c'était sans doute à dessein pour imperceptiblement amener le spectateur vers la conclusion, une démonstration par l'absurde, comme il se doit pour une telle prestation fantastique. En effet à la fin du dialogue de sourds, Charel a lâché le morceau qui met un terme à toutes ces spéculations sur les écoutes du SREL: Ie mot de la fin nous révélait que Charel était un peu dur de la feuille, mais que demain il aurait enfin une prothèse auditive. Comment? Notre service d'écoute était donc sourd? CQFD. J'arrête là! Circulez maintenant, il n'y a plus rien à voir.

Pendant ce temps là, Luc Frieden s'était glissé subrepticement hors du pays, alors que tous les yeux étaient rivés sur le petit écran. Ceux qui le savaient en Chine, redoutaient la rechute dans son obsession de vendre Cargolux à quelqu'un. Il paraîtrait que nous l'ayons échappé belle cette fois-ci.

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